Chers étudiants et personnels de l'université d'Avignon,
Le
10 novembre 2015, notre établissement renouvellera ses conseils
centraux. Le conseil d'administration élira un nouveau président pour
une durée de quatre ans. Ces élections constituent un moment
démocratique essentiel pour l'avenir de l'université d'Avignon. Soutenu
par un large collectif de personnels, j’ai l’honneur de vous présenter
ma candidature à la présidence de l’Université. Mes colistiers,
candidats aux conseils académiques et d’administration de notre
établissement, sont signataires de ce message.
Durant
le mandat à venir, l’université d’Avignon sera confrontée à des défis
importants, en particulier la négociation du contenu de l’association
avec Aix-Marseille Université et l'accréditation dans la carte régionale
de formations. Notre université devra également supporter la réduction
annoncée des dotations de l’État. Cela impose de trouver de nouveaux
moyens pour qu’elle exerce dans de bonnes conditions ses missions de
recherche, d’enseignement et d’insertion professionnelle.
Relever
ces défis, c’est agir dans la confiance et l’unité autour d’un projet
identitaire commun. Certes la fusion a été évitée, mais la préparation
de l’établissement n’a pas été réellement partagée. La dynamique
collective lancée en 2008 s'est essoufflée parce qu’elle a été souvent
confisquée, parfois détournée au détriment de l'intérêt général. Le cap
imposé a empêché les élus et le personnel de s'emparer des grandes
décisions concernant l'avenir. Le rôle des instances s’est limité au
traitement technique de dossiers, dans le domaine de la formation comme
dans celui de la recherche dont l'excellence sera pourtant notre seule garantie face à nos puissants voisins.
En outre, on assiste à une dégradation des conditions de travail des
personnels, liée à des restructurations inachevées et à une politique de
ressources humaines insuffisamment discutée et négociée. Les sentiments
de frustration et d'injustice, la défiance, la division sont
aujourd’hui trop souvent le quotidien des personnels, loin de l'image de
l'université d'Avignon projetée à l'extérieur.
Ces
élections sont pour nous l'occasion de remédier aux difficultés de
notre établissement. Nos propositions visent à inventer de nouveaux
moyens destinés à maintenir notre périmètre d'emplois. Ils permettront
également d’assurer le développement de nos activités d’enseignement et
de recherche, dans le cadre des missions de service public dont notre
territoire a besoin.
L’aménagement
de la continuité ne suffira pas. Représentatifs de la diversité,
expérimentés et motivés, nous sommes l'alternance. C'est ensemble que
nous allons œuvrer à un projet dynamique où chacun trouvera sa place et
aura un rôle à jouer. L’université d'Avignon a de nombreuses ressources
et un fort potentiel qui ne demande qu'à s'épanouir. Nous nous
emploierons collectivement à les stimuler, à accompagner les initiatives
avec bienveillance pour mieux les valoriser. Cette politique
volontariste, rigoureuse et partagée assurera l’avenir de notre
établissement, au service des étudiants, des personnels et du
territoire.
Notre programme tient en cinq grandes propositions :
- Renforcer et fédérer autour des deux axes de développement Agro & sciences et Culture, patrimoine & société numérique, afin d’être reconnus plus clairement dans le paysage national et international. Plus fédérateurs, ces axes abriteront nos équipes de recherche et offriront leur vraie direction à des formations originales et de qualité. Cela implique d’adapter les formes et pratiques du soutien à la recherche, mais aussi de repenser l’allocation des moyens. L’équipe dirigeante doit être à même de représenter cette recherche dynamique et porteuse.
- Améliorer notre insertion dans notre environnement socio-professionnel à l’échelle locale, pour une université bien implantée dans son milieu, mais également à l’échelle nationale et internationale. Tisser des liens forts avec les entreprises de toutes tailles, les collectivités et le milieu associatif est un enjeu capital pour la professionnalisation et la réussite de nos étudiants. C’est aussi un moyen efficace de faire connaître nos formations et d’y attirer des étudiants de qualité. Voilà la condition nécessaire pour une meilleure reconnaissance de la recherche appliquée, ainsi que pour l’obtention de moyens supplémentaires au service de nos projets de recherche et d’enseignement.
- Développer une offre de formation cohérente et innovante, et améliorer l'accueil des étudiants, en défendant de manière volontariste la place de l'université dans le pilotage local des formations post-bac, afin de renforcer nos premiers cycles. Nous accompagnerons toutes les équipes de l’université dans l’accréditation de formations originales, attractives et professionnalisantes, de la licence au doctorat. Ainsi, nous pourrons développer nos formations d'excellence, à travers un accueil plus équitable de tous nos publics et une animation exigeante de la vie étudiante.
- Promouvoir une nouvelle gouvernance qui suppose d'abord de redonner tout leur rôle à nos instances délibératives et consultatives (conseils d'administration et académiques, comité technique, notamment). Notre université doit retrouver le sens du débat, accepter les désaccords pour prendre des décisions plus collectives et mobilisatrices ; elle doit refuser la personnalisation du pouvoir et au contraire favoriser le dialogue et l’implication de chacun.
- Restaurer la confiance, retrouver la fierté et le plaisir de travailler dans un établissement dont les missions de service public sont essentielles. Cette confiance passe par une réelle transparence, une clarification des procédures et des fonctions, et l'exemplarité de l'équipe dirigeante. L’enjeu est de restaurer un vrai dialogue social avec les organisations syndicales, de traiter chaque personne, chaque composante, chaque service avec équité et respect, en un mot, de restaurer une gouvernance plus participative, collégiale et humaine.
Les
grandes orientations et les valeurs de notre projet sont claires. Les
propositions de chacun, en accord avec nos engagements participatifs,
seront les bienvenues afin de les préciser et de les enrichir. Nous nous
proposons d'aller à votre rencontre pendant ces prochaines semaines
pour en discuter et pour faire de cette campagne électorale l’occasion
d’un débat d’idées. Longtemps attendu, ce débat public et démocratique
sera ouvert à la contradiction et respectueux des opinions de chacun.
Très cordialement,
Philippe Michelon
Guillaume Marrel
Frédéric Monier
Christophe Emblanch
Guillaume Marrel
Frédéric Monier
Christophe Emblanch
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